Le lendemain de notre virée aux Marbrées, nous sommes donc parties pour la Pyramide du Tacul. A ne pas confondre, comme je l’ai fait toute la journée et la semaine qui a suivit, avec le Triangle du Tacul, beaucoup plus haut, beaucoup plus mixte et beaucoup plus pas à ma portée. Vous verrez bien la différence sur cet excellent schéma trouvé sur Camp2camp.

En route donc pour cette arête E. Pas de regel ce matin. Tant qu’on reste dans la trace, ça va plutôt bien, mais dès qu’on la quitte, on s’enfonce chaque pas. Avec son poids plume, Nicole reste parfois 3-4 pas en surface, mais pour moi, mon 42-fillette et mon style bulldozer, on oublie ! Au moins la trace sera faite pour le retour.
Le passage de la rimaye me fout les boules, alors qu’objectivement ça passait super bien, mais je n’aime toujours pas me retrouver au dessus d’un gros trou dans une neige inconsistante. beurk. On arrive au pied de la voie, on laisse tout notre matos lourd ici et on met les chaussons. C’est parti.




Les deux premières longueurs sont super faciles et jolies. On n’a de loin pas trouvé que des relais chaînés comme c’était noté dans le topo, mais bon, On est clairement au bon endroit. Une cordée de Gallois très sympa est derrière nous et on se marre bien.
On passe aux choses sérieuses 😉
La suite se corse un peu, pour moi qui ne grimpe que très très rarement sur du granit, ça demande un minimum de réflexion. Les parties dalleuses, ça va je gère, mais les fissures pas toujours.






On arrive dans une longueur magnifique, avec un micro toit pour sortir. De loin ça a l’air dur, mais en fait pas tant que ça, j’ai du monstre plaisir. Je ne peux pas en dire autant de la longueur suivante, il y a une de ses fissures larges et trop ouvertes sur la gauche ou une dalle à droite. Je vous le donne en mille, évidemment que notre Nicole nationale, mega star de la fissure en tout genre, ne s’est pas fait prier … va pour la fissure alors. J’ai chialé ma race dans cette longueur, j’ai cru que je n’arriverai jamais en haut. Autant dire qu’à la vue de ce spectacle pathétique, nos copains gallois ont pris la variante en dalle 😅.

La suite est facile et super, de quoi se réconcilier avec cette pyramide. Après le dernier relai, Nicole tient absolument à monter sur le vrai sommet; avec ma bonté habituelle je me dévoue pour rester sur place et faire les photos.
On attaque les rappels, cette fois tous les relais promis sont en place et ça va vite. Ca va vite et c’est vraiment cool, on descend sur une dalle platissime de 80m, c’est super beau. En bas, on croise nos copains Mikaela et Silvan, à pieds nus, qui partent pour leur deuxième sommet de la journée. Quelle santé ces jeunes !
Il nous reste à remonter à Torino, je pensais que ça serait horrible de marcher dans cette neige détrempée en milieu de journée mais finalement c’était nickel. Juste le temps de repenser à la magnifique journée que j’avais passée et pouf ! On y était.
Merci Nicole pour ces deux jours splendides là-haut !



