un itinéraire sauvage et inoubliable
J’organise ce week-end pour le CAS Monthey avec mon pote David. Quand il faut décider des dates lors de la création du programme en septembre, c’est toujours la loterie. Autant je n’ai pas eu de chance avec mes courses de l’été passé, qui ont presque toutes été annulées pour cause de météo exécrable, autant là j’ai tiré le gros lot.
Nous quittons la Gemmi sans nous presser, après un p’tit café de circonstances. Notre programme du premier jour est vraiment tranquille, monter au p’tit col à droite du Daubenhorn et aller à la cabane. La descente est géniale, la neige trop belle et encore peu tracée.









On arrive tôt à la cabane et on profite de l’après-midi pour nous hydrater et faire plus ample connaissance. C’est toujours cool de découvrir de nouvelles belles personnes, de fortes personnalités, inspirantes et motivantes. Je suis toujours convaincue que le ratio de cons est plus faible en montagne qu’ailleurs. En tout cas cette équipe-là, elle était topissime.
Le dimanche matin, on calque notre réveil pour être sur les skis au levé du jour et laisser les frontales au fond du sac. Notre premier objectif est le Steghorn. Bien que je vienne dans le coin chaque hiver, c’est une première pour moi. La distance est importante, mais il n’y a pas de difficultés. Le haut a été ravagé par le vent, on termine à pieds dans les cailloux. Depuis la croix, on a tout loisir de repérer notre future descente qui nous attend dans quelques heures.
On fait une petite pause avant d’entamer la descente, vraiment pas terrible puis de mieux en mieux. Il est temps de remettre les peaux et de viser la Rote Totze Lücke. Passer à côté de la cabane sans s’arrêter me demande un effort surhumain, j’aurai tellement envie d’une tranche de gâteau et d’une panaché ! Mais je sais que si on fait une halte, on arrivera à Kandersteg de nuit 😅. Cette montée est éternelle, c’est plat, l’altimètre bouge à peine. Bon an mal an, on finit par arriver au col et on se prépare à descendre. L’équipe me réclame une pause, le temps de manger une morce. Moi j’ai pas faim, je ressens ce mélange d’appréhension et d’excitation avant de se lancer dans un itinéraire inconnu.
J’ai beau avoir observé l’itinéraire sur la carte pendant des heures, c’est magique de le voir se matérialiser sous ses yeux. Avec le temps, ma lecture de carte devient plus précise et le terrain ressemble de plus en plus à ce que j’imagine, ce qui me réserve moins de mauvaises surprises. On descend des pentes débonnaires et on pousse un peu pour arriver au Walliswand, le point chaud de la descente. Dès qu’on arrive dedans, je suis instantanément rassurée: y a très peu de neige, c’est pas là dedans qu’on risque de déclencher une avalanche. Il faut plutôt faire attention à ne pas se prendre un caillou. La fin est assez cool, dans un large couloir et avec une meilleure neige.
On skie ensuite en fond de vallée, au milieu des alpages, sous des falaises impressionnantes. C’est très bucolique et très long. On croise un couple à pieds qui nous dit qu’on va pouvoir skier jusqu’au fond, ce qui est inespéré. Avec 25 km dans les pattes, nous arrivons à l’arrêt de bus heureux comme tout, contents du beau chemin parcouru depuis la veille. Les jambes sont lourdes, mais les sourires sur les visages en disent long sur le bonheur que nous avons eu à partager ce week-end ensemble !
Merci les amis !










Voilà notre tracé du 2ème jour dans SwissMobile.