Traversée Klein – Gross Simelistock

On n’aurait pas misé gros sur ce week-end vu la météo, et pourtant… la montagne nous a offert une belle fenêtre, une bonne dose d’engagement, et quelques sueurs froides pour pimenter le tout. Retour sur une aventure bien alpine au-dessus de Rosenlaui, entre le Klein et le Gross Simelistock.

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-C’est pas ouf la météo, hein ?

-Allez, ça va le faire !

La chance sourit aux audacieux comme on dit, en tout cas pour cette fois, on aura eu fin nez de défier la météo. Pas une goutte de pluie, à part quand on était bien au chaud dans la cabane !

Je retrouve ma copine Mathilde à la gare de Meiringen et on monte à Rosenlaui. Y a beaucoup de monde qui gravitent autour des buvettes et de la gorge mais passé celle-ci, c’est bien calme, heureusement.

Le chemin pour la bucolique cabane de Engelhornhütte n’est pas long, et le paysage très sympa. C’est la première fois que je viens traîner mes grosses par là, j’ai plein de choses à regarder et le trajet passe super vite.

A la cabane, on se rend compte qu’un groupe de huit part pour la même course que nous le dimanche, on s’arrange pour prendre notre petit déj 30 minutes avant eux. Départ à 5h00 donc, sur un bon sentier bien marqué, jusqu’à l’attaque.

On s’équipe et on part dans la voie, Mathilde en tête. La montée au Klein Simelistock se fait pas mal corde courte et en tirant des petites longueurs. Il y a 3-4 spits idéalement placés, on arrive rapidement au sommet.

Un joli rappel nous emmène sur un colu entre le Klein et le Gross Simelistock, l’arête de jonction entre les deux est facile. Après, ça se gâte un peu avec une traversée très mal commode sous un bloc et une longueur en traversée ascendante improtégeable (un vieux piton rouillé, on a pris ce qu’on a trouvé). Heureusement, le relai est à peu près correct, mais j’ai quand même cru que j’allais rester coincée dans cette traversée pour le restant de mes jours.

Pas de pluie, mais des sueurs froides 😅

Mais la montagne est bien faite: après cette longueur de m… la plus belle longueur du massif, oui oui rien que ça ! et bien protégée qui plus est ! Ca nous redonne le moral, on est super contentes d’arriver au sommet de ce Gross Simelistock, et grave erreur, on se dit que le pire est derrière nous!

Alors pas du tout. Parce que déjà y a une déscescalade gazeuse à souhait pour atteindre le premier ring de rappel. Ensuite, la ligne de rappel est vraiment verticale et on re-check 12 fois le topo pour être sur d’être au bon endroit. Mathilde part en premier et après quelques mètres elle hurle: « je vois le relais suivant !! » trop cool. Et cerise sur le gâteau, depuis ce relai là on arrive à doubler le suivant avec notre corde de 50, ça nous amène tout juste au col.

On descend dans la chaille, on trouve les deux rappels suivants sans difficultés et on continue à descendre pour chercher le dernier rappel. En relisant les topos je vois que c’est marqué partout qu’il faut traverser à gauche mais nous, comme des grandes, on descend le plus à droite possible. Jusqu’à que ce soit vraiment trop la merde, qu’on sorte topo et trace GPS et qu’on se rende compte qu’il fallait remonter ce qu’on venait de descendre pour passer de l’autre côté d’un espèce de canyon. Bref …. maintenant qu’on sait où c’est, ça sera plus rapide la prochaine fois !

On est bien contentes d’arriver sur le plancher des vaches et de replier la corde. On file boire une à la cabane, mettre les shorts et entamer la descente et la longue mais belle route du retour, par le Grimsel et la vallée de Conches.

Merci Titi pour ce super week-end !

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