Je me suis posée la question: J’en parle ou pas ? Cet itinéraire a longtemps été un secret de polichinelle, tout le monde le connaissait mais on avait pas le droit de prononcer son nom, le Voldemort de la rando en suisse romande en somme ! Mais il faut se rendre à l’évidence, il est connu de tous, le tracé GPS est publiée sur C2C et l’itinéraire est paru dans l’excellente brochure du CAS Diablerets 10 sorties en montagne sans voiture. Donc voilà, j’en parle. Parce que ce n’est pas mon modeste blog qui va faire exploser la fréquentation. Et parce qu’on a passé une journée de tarés là-haut, c’était génialissime.
Lundi, je suis au bureau après un week-end bof bof au niveau de la météo, et comme par hasard je vois que les prévisions pour le mardi sont excellentes. J’envoie un chat à ma collègue et amie Claudia « T’arriverais pas à avoir congé demain, j’ai une idée … » depuis le temps qu’elle me connait, elle devrait savoir que quand je commence mes phrases comme ça, ça veut surtout dire qu’on va griller un jour de congé pour finir sur les rotules. Mais elle a quand même dis oui !
On prend la 2ème benne au Col du Pillon, avec nos copains du Magic Pass. Au sommet on a vite fait de s’extirper de la foule pour rejoindre le glacier de Tsanfleuron. 10 cm de poudre de cinéma sur fond dur, on se dit que la vie est vraiment pénible. Il faut pousser un peu pour rejoindre le Creux de la Lé où nous mettons les peaux.
On est rejoint par deux jeunes super sympas qui nous dépassent et feront une belle trace pour les deux Mamies 😅. On crève de chaud, à tel point que Claudia enlève ses gants. C’est du jamais vu de mémoire de randonneur !
On arrive au départ de la via. La neige est très mouillée et enfonce bien, on décide de ne pas mettre les crampons. C’est court mais vraiment chouette, surtout pour une bille en escalade comme moi, qui sait que toutes les voies de la falaise des Mountons lui seront à jamais inaccessibles, c’est sympa d’être ici et de pouvoir profiter de cet environnement sans trop de difficultés.








Au sommet, changement de température, il fait encore bien frais et la neige est toute poudreuse. Mazette, on va se régaler. On va au sommet en salivant déjà sur la descente de ouf qui nous attend. Et on ne sera pas déçues ! C’était dingue, la neige est restée excellente jusqu’à l’arrivée dans la forêt.
Bon après, c’était un peu gymkhana beurk, en plus je me suis plantée dans le couloir, j’ai pris trop à gauche et on s’est fait un peu chier. On a finit bien dégeulasses, à essayer de nettoyer nos affaires pleine de boue et de mottes d’herbe dans un des derniers névés. Mais c’est pas grave. Quand j’étais gamine en colo, Fernand nous disait que plus on terminait la journée sales et fatigués, plus la journée avait été bonne. Il a toujours raison Fernand.





