Kosovo

Une semaine de ski de rando, de fous rires et de découvertes !

Comme toujours au retour de ces voyages, je ne sais pas par où commencer mon récit. J’ai attendu trois jours en espérant avoir une idée de génie, idée que j’attend toujours. Donc je me lance, on verra bien ce que cela donne.

En mars 2023, lors du trajet en minibus interminable entre Karakol et Bishkek au Kirghistan, on a discuté des plans 2024. Xavier à proposé le Kosovo et quelques jours après, les dates étaient bookées. Une affaire rondement menée ! Malheureusement on a perdu quelques copains dans l’histoire, Mathilde, Salvat, Jean-Marie, Sylvie et José ne pouvaient pas se libérer à cette période. Ca sera pour une autre fois ! Une joyeuse troupe de 5 genevois se sont joint à nous: Marco, Coiu, Julie, Marina et Patrick, ainsi que mon collègue Laurent. Quant aux guides, en plus de notre Xavier national, Jérome nous a rejoint (sans son costume de Borrat, je suis trop déçue …), ainsi qu’un guide-pas-guide albanais, Enis.

Les trois premiers jours dans le massif du Šar

On est 16 donc, à embarquer dans un minibus aux couleurs de la Gruyère à l’aéroport de Prishtina, au petit matin. Les deux heures de route jusqu’à Prevalle, au coeur du massif du Šar à la frontière avec la Macédoine du Nord, passent super vite. Tout est nouveau, on écarquille les yeux et on s’imprègne de l’ambiance.

On dépose nos affaires dans une pension et on mange un truc, première occasion de goûter à la gastronomie locale qui vaut clairement le détour. L’occasion de remarquer que Google Translate a quelques problèmes avec l’albanais: Laurent pensait avoir commandé une croûte aux champignons, mais il s’est retrouvé avec une monstre assiette de fromages. C’est l’estomac bien plein qu’on chausse les lattes pour un premier petit tour sur le sommet derrière le village. 550m de dénivelé avalé en une heure, je n’ai clairement pas l’habitude de marcher à ce rythme-là et j’ai dû me battre pour ne pas cracher mes poumons ni rejeter le contenu de mon système digestif. Heureusement, il y a la descente pour profiter du paysage.

Les deux jours suivants, nous sommes allé sur de beaux sommets à la frontière avec la Macédoine du Nord. Le temps était assez clément en bas, mais les sommets étaient dans les nuages et accompagné d’un vent à décorner les bœufs. Pål était heureux, c’est la météo qu’il préfère et qui lui rappelle sa Norvège natale. Moi je l’ai un peu rotée, je me rend compte que je deviens avec l’âge de plus en plus une skieuse de beau temps et ai largement pris l’habitude d’annuler mes courses lorsque les conditions ne sont pas ouf. Mais c’est idiot en fait, parce que même si sur le moment on se demande un peu se qu’on fout là, au retour on a la banane et finalement, on était toujours super contents de notre journée.

Ce d’autant plus que, malgré le manque de visibilité, on a vraiment fait du super ski sur le haut. Il faut dire que le groupe avait un chouette niveau, c’était tous de très bons skieurs.

Galerie – Jour 2

Galerie – Jour 3 – Peskovi (2 651 m)

Journée de transition

En début de journée, on embarque avec tout notre barda dans notre minibus pour 2 heures de route pour découvrir un autre massif situé tout à l’ouest du pays. Arrivés presque à la fin de la route goudronnée, on charge nos affaires dans deux jeeps et une bagnole et on reprend la route. Pas longtemps, juste le temps qu’une des deux jeep rende l’âme. Nous sommes maintenant 18 (nous 16 + 2 chauffeurs) dans un 4×4 et une jeep. La piste est en relativement bon état mais on a quelques doutes sur la solidité des ponts. C’est pas grave heureusement, on est légers.

La piste devient ensuite verglacée et le 4×4 avec ses pneus douteux n’avance plus. On charge tous les bagages dans la jeep, je monte avec pour être sure de n’en perdre aucun. De rien de rien, il fallait bien que quelqu’un se dévoue. Les autres montent à pieds. Finalement je ferai la dernière portion du trajet sur un motoneige et le reste du groupe en peaux de phoque.

En début d’après midi, on arrive dans un endroit idyllique, une guesthouse trop choue sur un alpage. Une partie de l’équipe part faire un tour tandis que d’autres donne un coup de main à la maîtresse de maison pour ranger les nombreuses victuailles. Je vous le donne en mille, je me suis soudain découverte une âme de ménagère, j’aurais fait n’importe quoi pour ne pas enfiler mes chaussures de rando et laisser mes infâmes cloques au repos. Et aussi parce que, comme me l’a fait remarqué un de mes meilleurs amis: « t’es plus toute jeune et tu dois faire des jours de repos » Merci copain.

1 journée – 3 pays

Le lendemain le temps est plutôt pas mal, et on part pour une super journée. Le premier but du jour est le Tre kufinjtë, le sommet frontière entre le Kosovo, le Monténégro et l’Albanie. « Le Dolent local », comme l’a dit Jérôme. Depuis le sommet on est descendu sur quelques dizaines de mètre au Monténégro avant de passer un collu et de descendre jusqu’au premier bled albanais, Dobërdol. Après la pause de midi, une montée efficace nous a ramené à la frontière kosovare, d’où il n’y avait plus qu’à se laisser glisser jusqu’à la guesthouse.

Le soir, Léa et Marina ont participé à la réalisation du börek, c’était une vraie tuerie. On aura vraiment été chouchouté par Adriatrik et sa famille (« La mère adriatrik », oui oui elle était facile celle-là). Une super adresse, vraiment.

Retour à la civiliation

Le temps n’est pas terrible ce matin, mais on a prévu un gros tour avec une descente dans une autre vallée et une équipe qui est censé nous récupérer sur la route. On y va ! Au début ça va, il pleuvine mais rien de méchant. Ensuite on est enveloppé dans un brouillard intense, on y voit que dalle. Bon moi je suis peinard, je suis Xavier et j’ai quand même un repère visuel, mais lui le pauvre, il doit parfois tapoter devant ses skis avec son bâton pour savoir si ça monte ou ça descend. Xavier et Taffon sont mes idoles, avec les cartes pourries dont ils disposent, la météo de merde et 14 ignares à leurs trousses, ils ont réussi à faire une trace confortable et cohérente pour nous mener à bon port. On fait une petite descente super chouette dans une neige excellente, cela s’ouvre un peu et c’est nettement plus agréable. On repeaute un coup, mais les guides décident de redescendre au plus simple au vu des conditions et de repasser par la guesthouse.

On retrouve nos jeeps et on file à Pejë, la grande ville du coin.

Dernier jour de ski ! On prend notre minibus et on part dans une vallée splendide. Malheureusement il pleut, mais on a l’espoir de trouver de la neige plus haut. Bon bon… le bus s’arrête, il n’y a pas de neige, mais on décide d’aller quand même voir si ça ne s’améliore pas un peu plus haut. On met les skis sur le sac et on commence la balade. Heureusement, c’est l’anniversaire de Xav’ et Jérôme a acheté des p’tits pétards de la région pour marquer le coup. A chaque fois qu’il en lâche un, c’est une détonation de tous les diables qui nous fait péter les tympans. Ca passe le temps… mais il n’y a toujours pas de neige. La moitié de la troupe décide de faire demi tour et d’aller tester le café du coin (pas besoin de préciser que je fais partie de ce groupe…) et l’autre partie offre à Xavier le droit de les accompagner plus haut, c’est leur cadeau d’anni !! Ils sont trop sympas.

De retour à Pejë, on fait quelques emplettes et une chouette fiesta dans un super resto.

Tous mes copains kosovars en Suisse étaient surpris quand j’ai dit que je partais là bas faire du ski de rando, même eux ne connaissaient finalement pas si bien que ça les possibilités qu’offre leur pays d’origine. C’est encore méconnu et peu visité, mais ce pays est un petit bijou. Pour peu qu’ils trouvent une solution à la gestion calamiteuse des déchets, cela pourrait devenir une des très cool destination outdoor ces prochaines années.

Merci à Helyum et spécialement à Xavier et Taffon pour cette semaine magique ❤

Vous pouvez retrouver leur récit ici: https://helyum.ch/kosovo-retour-sur-la-semaine-helyum-ch/

On part où l’année prochaine ?

Photos: Marina, Julie, Marilyne, Luca, Pål, et mes colles.

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