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Un joli sommet pas trop loin de la maison et qu’on avait dans le viseur depuis un moment !

On est parti en train depuis Aigle; on prend vraiment goût à ses sorties en transports en commun, déjà parce que cela permet toutes les fantaisies et les changements de plans, parce qu’on ne se prend pas la tête à chercher une place de parking et parce qu’on a tout le temps de regarder le paysage défiler en finissant de dormir dans le tortillard qui nous monte aux Diablerets.

L’inconvénient, c’est qu’il n’y a pas de train assez matinal pour choper la première benne au Pillon. On part avec 30 minutes de retard, c’est un peu dommage car cette journée s’annonce hyper chaude. Je vais essayer de ne pas faire mon boulet et de ne pas faire perdre trop de temps, l’intention y est !

La descente sur le Sanetsch est dure et ça avance super bien, il n’y a presque pas d’endroit où il faut pousser. Tant mieux. Au col on met les peaux et on commence la belle arête, c’est très chouette. Je met rapidement les couteaux en voyant les gens devant nous galérer un peu (et en me rappelant ma promesse de ne pas faire le boulet). On avance pas trop mal, Pål impose un rythme super comme à son habitude, et on arrive au sommet sans encombres.

Le début de la descente n’est pas terrible, un peu croûté .. On descend au plus simple, plus on descend meilleur c’est ! Le groupe de 4 devant nous prend le vallon de gauche, donc on file dans le vallon de droite. Super pioche, on se fait vraiment plaisir. Comme à notre habitude, je skie devant dans les descentes. En voyant le grand plat au fond du Rottal, je me dis que je vais prendre un élan de malade pour essayer de le traverser sans trop pousser.

Mais oui ma grosse, grande idée comme d’habitude ! J’arrive à fond la caisse sur le plat, là où la neige est bien mouillée. Mes skis s’arrêtent net, alors que je continue dans un vol plané de toute beauté, ponctué d’un petit rebondissement lorsque mon nez touche une première fois le sol. Eh mais la gamelle ! Pål me rejoint un peu inquiet et surpris que je ne me sois rien cassé. Je ne crois même pas avoir perdu connaissance, même si j’ai quand même vu quelques étoiles. Je ne sais pas ce que je fous, mais chaque fois que je me suis vautrée à ski, c’était sur du plat.. C’est une technique très personnelle.

Quelques minutes plus tard, on a tout loisir de se remettre de nos émotions à la magnifique Geltenhütte, en compagnie de sa gardienne Susanne. Je propose que tous les gardiens de cabane du monde aillent faire un stage chez elle: Elle est sympa, accueillante, souriante, rigolote, cuisine super bien, connaît sa montagne comme sa poche, prend soin de ses clients, n’entasse pas tout le monde dans le même dortoir pour se simplifier la vie. Et en plus elle a un chat. Non mais elle est parfaite je vous dis.

Le plan du dimanche était d’aller au Wildhorn et de descendre sur les Rousses, j’avais même réquisitionné mon Papa pour qu’il vienne nous récupérer (Ah oui d’ailleurs, sachez que ces vautours de télé-Anzère font payer une carte journalière complète pour faire une montée en télésiège pour retrouver les pistes … ) bref. Le foehn s’est bien levé pendant la nuit, le sable du Sahara rend tout moche et triste, et j’ai mal partout après ma cabriole de la veille. On décide de descendre sur Lauenen.

La descente est marrante et parsemée d’obstacles rigolos, notamment le passage de la cascade, très esthétique et pas dur, et le passage d’un pont dont il n’y a que l’armature, qui passe assez bien à ski à condition de les mettre dans le bon sens !

Après il y a pas mal de marche, environ 2 heures jusqu’au bus, mais on a que ça à faire. On s’est même fait un p’tit plaisir, à savoir un bain dans la rivière, elle était bien bonne.

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