En 2015, nous avions déjà parcouru la partie inférieure de ce canyon (qui était en fait la partie intermédiaire du mega canyon Tinde-Triège, vous me suivez ?) et cette fois, on s’embarque dans la partie supérieure de la rivière. Cela fait 8 semaines qu’il fait passé 30 degrés, et le jour où on va faire un canyon, il fait à peine 10.. pas de bol. On prend toutes les couches possibles et on se prépare mentalement à se les geler un minimum.
Gilles nous explique que cette partie du canyon est la première à avoir été exploitée commercialement en Suisse en 1990 et j’ai une pensée émue pour mes ancêtres qui ne connaissaient donc pas cette discipline. Mon Dieu … les pauvres… c’est tellement cool.
Gilles nous invite à aller nous tremper avant de commencer. C’est bien dit comme ça, mais l’eau tellement froide qu’on fait une espèce de toilette de chat et encore ! C’est beaucoup dire. Ca commence fort: le deuxième obstacle est un saut de 9m, Pål saute sans hésitations alors que Karine et moi mendions un bout de corde pour descendre en rappel. Evidement la corde ne va pas jusqu’à l’eau, ça serait trop facile sinon !! Cette fois on est obligées d’être mouillées … courage, fuyons !
Il faut que je vous parle du « clou du pestacle » : un toboggan de 12 mètres, à peu près rectiligne et sans trop d’aspérités, mais qui se termine dans … un verre d’eau ! J’exagère à peine, y a juste un trou minuscule à l’arrivée. Pål est allé en premier et il a l’air d’être vivant, donc ça devrait passer pour moi aussi. Je ferme les yeux, c’est plus sur ! S’en suivent encore deux toboggans dans l’enchaînement, c’est de toute beauté. J’ai malheureusement trop froid pour le refaire une fois, mais comme souvent dans le coin, c’est possible de remonter pour refaire les meilleurs passages.
On finit par deux magnifiques rappels de 15 et 40 mètres. C’est un canyon splendide, avec des formations rocheuses dingues, ouvert et bien ensoleillé. La petite remontée pour rejoindre la route nous réchauffe bien vite et la journée se termine autour d’une excellente mousse et d’une batterie de sandwich sur la terrasse de la nouvelle base de Salvan.
Merci à Gilles et à toute l’équipe de NoLimitsCanyon pour leur professionnalisme et leur bonne humeur. On va où l’année prochaine ?