Après la journée inoubliable de la veille à la Dent du Géant et une bonne nuit réparatrice dans le confortable refuge de Torino, on rechausse les crampons au petit matin en direction du col des Flambeaux. Le brouillard est dense et c’est à peine si je distingue la lueur de la frontale de Bruno qui marche quelques mètres devant.
Le moral n’est pas au top, mais on décide malgré tout de continuer et bien nous en a pris: à peine quelques minutes plus tard le ciel s’ouvre, laissant apparaître les pics de granite mythiques du massif. J’en prend plein les yeux, quelle chance incroyable d’être ici !
Notre plan A était l’arête E de la Tour Ronde, mais déjà de loin ça n’avait pas l’air en super conditions, notamment à cause du mauvais regel (ou plutôt de l’absence de regel tout court). En arrivant au pied de l’arête, un guide italien et son client sont en train de faire demi-tour. On passe donc au plan B: l’Aiguille d’Entrèves.
Le début est facile et je rigole, mais évidemment ça ne va pas durer 😉 On nous vend ça comme une course d’initiation, mais je trouve qu’il y a quand même 2-3 pas qui ne sont pas mega évidents: D’abord une sale petite désescalade suivie d’une remontée dans une large cheminée, assez improtégable pour le premier, et après la belle arête aérienne, il y a encore un sale pas avec une sangle coincée juste sous le sommet. Plus physique que vraiment difficile, mais j’ai quand même un peu couiné 😉
Depuis le sommet la désescalade est sympa, j’y ai même pris du plaisir !! oui oui, c’est moi qui dit ça ! Allô ?? je ne me reconnais plus moi même.
C’était les deux premières courses d’alpi de la saison… on est le 16 juin et je me demande ce qu’il pourrait bien m’arriver de mieux que ces trois jours durant l’été, tant ceux-ci ont été parfaits.
Après une pause, on redescend à Torino chercher nos affaires et entamer notre retour à la civilisation.
J’ai laissé une partie de moi là-haut.
















BRAVO SANDRINE..QUELLE FEMME 🙂
Je te souhaite encore pleins de belles courses
Toujours un plaisir de te lire, ça donne des frissons parfois 🙂
Bonne continuation et à bientôt, merci.