Grand Muveran – Arête de Saille

La météo nous annonce un début de semaine de toute beauté, Pål a filé avec Jonathan à la Dent Blanche. Ben pis moi alors ??

J’envoie un SMS à Nicole, une guide géniale avec qui j’avais déjà eu la chance de faire une sortie cet hiver. On ne sait jamais, sur un malentendu, elle a peut-être une journée de libre. Bingo ! Quand elle me propose la frête de Saille je bondi de joie, ça fait longtemps qu’elle est sur ma to-do liste.

On se donne rendez-vous à Leytron et la partie la plus périlleuse de la journée consiste à faire monter ma vieille Peugeot jusqu’à l’alpage de Chamosentse. Une fois que cette étape est passée, on peut profiter de notre journée !

On monte jusqu’à la frête de Saille où l’on s’équipe. L’escalade est géniale dès les premières longueurs. j’apprend vite qu’ici, il faut tester les prises avant de se pendre dessus, surtout dans les passages faciles. Nicole grimpe tellement bien, je ne me lasse pas de la voir évoluer sur le rocher. J’essaie de retenir les prises et les mouvements pour le moment où ce sera mon tour. Oui bon ben sauf que quand c’est à moi, c’est nettement moins élégant ;-D Avec mon style de baleine qui s’échoue à chaque rétablissement, je suis bien contente que nous ne soyons que les deux dans la voie pour éviter de faire subir ce spectacle aux cordées suivantes.

Dans une traversée, j’ai la stupide idée de regarder en bas et voir Pont de Nant 1400 mètres sous mes pieds me cloue sur place. J’essaie de reprendre mes esprits tant bien que mal et me jure à moi-même qu’on ne m’y rependra plus. D’autant plus que la fameuse L9 et sa traversée super aérienne s’approche. On fait une petite pause avant de l’attaquer. Nicole se balade, elle fait le pitre alors que je manque de tomber dans les pommes juste en la regardant. Allez, à mon tour ! Je fais abstraction de tout ce qui m’entoure, je me concentre sur les quelques centimètres carrés qui pourront m’être utiles. La stratégie est payante, parce que des prises il y en a bien assez et j’arrive à la dernière dégaine sans problème. Nicole me propose quand même de me retourner pour voir le gaz…ouai super, il me faudra quelques instants pour retrouver un rythme cardiaque normal !

La 10ème longueur est bien physique, mais courte. Ensuite on remet les grosses et on avance sur l’arête. Le premier ressaut est la surprise du chef, bien dalleux et pas facile du tout à négocier sans les chaussons. Je fais une petite chute dans un grand cri et laisse un bout de peau sur le seul semblant de prise du ressaut. Mouai … La suite se passe bien mieux, on alterne des passages presque à plat sur l’arête et des petits ressauts, pour finalement débouler au sommet ! Génial, ça fait vraiment plaisir d’être là !

La descente par la voie normale se passe sans encombres. On s’arrête à la cabane pour boire un truc et manger une tarte aux pruneaux, avant de filer à la voiture.

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