Le lendemain de notre mémorable traversée de l’Ober, on repart pour un joli petit morceau. P’tit déj à 4h, départ sur les chapeaux de roue à 4h30. Les guides nous avaient prévenus, il fallait partir vite pour être devant pour le passage du dièdre…. Pfff j’avais beau être avertie, je déteste toujours autant ça de devoir me stresser le matin et de jouer des coudes pour passer le passage avant les autres. Décidemment moi et l’esprit de compétition, ça fait deux.
Finalement ça se passe comme ils l’avaient souhaité, on se retrouve à l’avant avec la cordée de Cyrille et de son client jurassien super sympa. On monte la belle pente de neige avec une vue de dingue sur les sommets environnants qui émergent dans une lumière incroyable. Quel bonheur d’être ici, ça vaut (presque) toutes les courses poursuites matinales.











On garde encore les crampons pour traverser dans la face sud jusqu’au pied du couloir de la Gabel. La grimpe est facile et ludique, j’ai vraiment du plaisir. On fait une mini pause avant d’arriver sur l’arête pour profiter du soleil encore un peu. Après il fait nettement plus frisquet de l’autre côté, mais c’est toujours aussi plaisant. Un p’tit pas de bourrin et on arrive au sommet !
Mon Grand-Papa adoré aurait eu 100 ans ce jour et j’ai une immense pensée pour lui de là-haut. Je suis sûre que d’où il est, il veille sur moi et chante sa chanson des feuilles de choux.
J’appréhende la descente par cette mythique arête nord. Le début est en neige, on met les crampons mais malgré ça je n’ai pas vraiment envie de me mettre debout sur ce fil minuscule. Je descends un bout sur le cul, ce qui fait bien marrer mes trois compagnons de route. Ben chacun sa technique les gars ! La mienne est tout sauf élégante mais on s’en fiche. Ensuite il y a des rappels, de la crapahute d’arête …. La seule chose qui m’obsède et à laquelle je pense depuis le début de la journée, c’est le fameux passage du rasoir. Le passage de la bourrique et du Sphinx se passent nickel, mais ça m’est égal, je continue de m’inquiéter pour le rasoir.
Bon on fini par y arriver et je regarde attentivement comment Manu s’y prend. Quand vient mon tour je suis vraiment surprise de trouver autant de prises et de passer si facilement ! C’est tellement beau que j’ai même plus envie d’en descendre. On prend des photos et on fait les cons comme des gamins. Je m’en veux de m’être inquiétée toute la journée pour ce gendarme, il est trop bien en fait.
On descend encore une arête de blocs peu difficile avant d’arriver sur la neige et de filer à la cabane où nous attendent un accueil chaleureux et un énorme rösti réconfortant. Elle est pas belle la vie ?
Stéphane redescend en plaine alors que Pål, Manu et moi restons encore deux jours par là. J’aurai l’occasion de vous raconter la suite dans un prochain post !



















Merci pour ton récit et les pensées pour gd papa! Que c’est beau c’est magique, quelle persévérance et quel courage un immense bravo les loulous prenez soin de vous ❤️❤️😘😘
Heu ce rösti de folie, c’est où ????
Bon ok la balade est très belle aussi 😉
Bisous
A la cabane du Mountet en dessus de Zinal ! Il était à se relever la nuit ! C’est un coin magnifique là au fond, ça vaut la peine d’y faire un tour ! Gros bisous !