Parce que ça vaut tellement la peine de rester quelques jours à la cabane de Mountet !
Déjà 1, faut pas avoir la lumière à tous les étages pour l’enquiller la descente jusqu’à Zinal juste après être revenu du Zinalrothorn mais surtout 2, l’accueil et les p’tits plats de Perrine et de son team font de la nuit à la cabane de Mountet une étape incontournable. Et pour finir, le coin regorge de belles courses à faire. Nous sommes restés deux nuits et avons fait deux chouettes sorties avant de descendre.
Besso – Arête SW
Départ de nuit, la traversée du pierrier sous la cabane achève de me réveiller, d’autant plus que mes vieux genoux commencent méchamment à couiner après ces quelques jours de marche. Un allemand nous colle aux basques, il est tout seul et part pour la voie normale.
On suit les points rouges pour accéder à l’arête, on doit remettre l’autre gars sur le droit chemin, tant il a du plaisir à nous suivre. Il part complètement aux fraises et on le voit à distance, bien loin du cheminement sur lequel il devrait se trouver, en bien mauvaise posture au milieu de la face.
Pour notre part, on suit l’arête, enfin moi je suis surtout Manu, c’est tellement cool de ne se préoccuper de rien que de mettre un pied devant l’autre. Souvent ça suffit à ma peine d’ailleurs 😉
Le dernier ressaut est super chouette, j’ai un super plaisir à être là. On fait une pause au sommet et on est quand même soulagés de voir notre kamikaze arriver à son tour au sommet sain et sauf.
La descente n’est pas vraiment un chemin de santé, même si l’itinéraire est correctement balisé, ça reste assez raide et parfois exposé.
De retour à la cabane, on a droit à une mega croûte au fromage et à une bonne sieste. Ça, c’est les vacances !











Mammouth – Traversée
Euh mais la grasse mat ce matin, on a eu le droit de partir de jour, c’est la fête. On a convenu que Pål mènerait la course, puis que ça serait mon tour et que Manu nous coacherait et nous corrigerait. Il n’a pas grand-chose à faire tant que Pål est devant, il maitrise son affaire. En plus il grimpe trop bien et il est fort. Si ce n’était pas déjà fait, je l’épouserais !
Quand vient mon tour évidemment, c’est une autre histoire. Je suis obligée de faire pleins de longueurs parce que je ne suis pas foutue de marcher sans mettre les mains par terre. Et pis évidemment y a les désescalades pour lesquelles j’ai une affection toute particulière et une technique singulière développée après des années de recherche : la rutsche sur le cul (1 à 2 pantalons par saison ….) Bon c’est laborieux, mais on se marre bien. Et le terrain est quand même facile et permet de faire un peu les cons, ça fait du bien.
On repasse dire au revoir à nos p’tits copains de la cabane avant de descendre à Zinal. Quel plaisir de sentir l’odeur de l’herbe puis de la forêt après 5 jours passé dans la roche et la glace. On est un peu déphasés en arrivant à Sierre où il fait une cuite d’enfer (à notre échelle, on est d’accord).
Je suis vraiment reconnaissante de pouvoir vivre des moments pareils, surtout d’avoir la santé qui me permette de le faire, et en plus les partager avec des amis exceptionnels. Merci la vie !










