Jungfrau

Après une douche, la lessive et deux jours passés à rien faire en plaine, on commence à avoir les crocs et envie de retourner faire un tour là-haut, d’autant plus que le temps est au beau fixe.

Pål propose la Jungfrau. Ouai pourquoi pas… il reste de la place à la cabane de Mönchjoch pour le lendemain !

La montée en cabane est magnifique et correspond à mon cahier des charges : Grasse mat + approche ridiculement courte. Bon soyons honnêtes, il faut mettre le prix. 95 balles l’aller-retour de Grindelwald au Jungfraujoch avec le demi-tarif. Après c’est une longue piste damée pleine de touristes, on ne risque pas de se perdre.

La dernière fois qu’on avait passé par là, la cabane était gardiennée par un ours mal léché à qui on avait retiré la parole mais qui était encore capable de grogner. Ça ne nous avait pas laisser un souvenir incroyable. Eh bien c’est du passé ! Maintenant, grâce à Yann et son équipe de choc, c’est vraiment devenu un endroit sympa et chaleureux, à plus de 3600m d’altitude.

On y mange super bien (le critère number one pour mon avis sur une cabane, vous le savez bien) et on se lave les dents en regardant l’Aletschhorn tourner au rose, ça si c’est pas le bonheur.

Départ à 5h00. Il fait super beau, c’est bien regelé, les conditions sont parfaites. Il n’y a aucune lune, on est content d’avoir repéré le départ la veille parce qu’avec nos frontales un peu faiblardes, on n’y voit pas grand-chose. On met les crampons pour passer la rimaye qui ne pose pas de problème particulier. Ensuite ça grimpote dans les rochers avant de traverser à plat et de rejoindre la large arête neigeuse. Il fait jour et c’est beau, mais beau !

Les derniers 20 mètres sous la Rottalsattel sont bien raides et la glace n’est pas loin. Mais cela ne pose aucun problème à Pål qui monte et m’assure depuis le haut. Ensuite on traverse à gauche et on fini de monter tranquille, franchement ça va bien. On est seuls au sommet, il y a quelques cordées derrière mais ce n’est pas la foule.

On décide de descendre par la variante directe et son rappel dans les séracs. Même si on nous a dit que c’est en bonnes conditions cette année, je n’ai pas vraiment envie de faire de vieux os par là et je prends sur moi pour liquider ce rappel au plus vite. Il faut reconnaître que c’est vraiment très beau et vu que je dois de toute façon attendre Pål, j’en profite pour faire quelques photos. Ensuite on dégage sans demander notre reste et on fait une belle pause plus bas sur le glacier, avant de remonter au Jungfraujoch.

J’avais toujours pensé que je ferai cette Jungfrau en hiver, mais c’était très cool et pas plus compliqué à faire en été en fait. Dans le train qui nous descend à Grindelwald on échafaude déjà les projets pour le printemps prochain. Décidément avec ces montagnes, ça ne s’arrête jamais …

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