Dans ma to-do liste sans fin des courses de montagne que j’aimerais bien faire une fois dans ma vie, il y avait cette Ruinette qui tenait le haut de l’affiche depuis bon un moment.
J’arrive miraculeusement à trouver de la place pour un samedi soir à la cabane. Il fallait absolument fuir de chez nous ce week-end, la faute au Tour de France qui, comme son nom ne l’indique pas, passe en Suisse et bloque toute nos routes durant des heures. Après avoir remonté cet interminable Val de Bagnes agrémenté de moultes déviations pour des travaux et des manifestations, on se gare à Mauvoisin et on se dit que le pire est derrière nous ! Place au meilleur !
On enfourche nos vélos électriques, quelle invention merveilleuse pour les feignasses en puissance que nous sommes. En quelques coups de pédales (1h15 😳), on se retrouve à la cabane où je peux profiter du magnifique petit lac pour piquer une tête. La cabane a été rénovée de fond en comble tout en gardant l’ancienne bâtisse en pierre, c’est vraiment très réussi. Et surtout, la cabane est gardiennée par Sophie et Olivier qui, avec toute leur équipe, mettent beaucoup de cœur et d’énergie pour accueillir leurs hôtes. On reviendra, juste pour faire un plouf et manger un rösti !






Levés à 4h15, forcés et contraints par notre gardien préféré à dormir une demie heure de plus, on quitte la cabane à 5h sous un ciel limpide. On sait qu’on va commencer par marcher deux heures sur un sentier, donc on ne s’excite pas et on se met en route bien tranquillement. La recherche des lagopèdes et les bouquetins nous occupe l’esprit et on ne voit pas trop le temps passer jusqu’au col de la Lire Rose. Là, on s’équipe et on démarre l’arête, d’abord bien peinard, puis avec quelques jolis passages de grimpe. Le rocher est étonnamment bon, en tous cas sur l’échelle de Bagnes et comparé à nos autres expériences dans le coin, en particulier le Pleureur et la Tour de Boussine.
Après la jolie longueur pour contourner la tour rouge, on arrive enfin au soleil. Le cheminement jusqu’au gros cairn n’est plus très long. On chausse les crampons et on traverse le glacier, tout en neige.
L’arête sommitale est un cran au dessus en terme de difficultés, mais ça reste abordable. C’est quand même impressionnant de regarder en bas de la face N, c’est assez mal plat. On passe quelques instants au sommet, la vue à 360° est majestueuse. Bon ben, reste plus qu’à redescendre. On retourne sur nos pas, sauf que j’aime toujours pas la désescalade. Il y a deux endroits qui sont équipés pour faire des petits rappels et je ne m’en prive pas, le reste ça va plutôt bien.













On est contents de retrouver nos vélos à la cabane.. bon sauf que je roule à peu près aussi lentement à la descente qu’à la montée (mais cette fois j’ai réussi à rester dessus tout le long, on n’arrête pas le progrès). Pål se fout bien de moi, il doit m’attendre tous les 500 mètres. Mais c’est pas grave, ça fait 19 ans qu’il doit m’attendre dans toutes les activités qu’on fait (sauf le wakeboard où on attend toujours qu’il sorte de l’eau, et biiiim !) il a l’habitude.



