Lagginhorn

C’était un week-end réservé de longue date avec les copines. A la base, on voulait faire la traversée du Weissmies, mais vu l’état pitoyable de la face nord, on s’est dit qu’on gardait cet objectif pour une année plus clémente.

Cap donc sur le Lagginhorn, par sa voie normale. J’avais le souvenir d’une course assez pépère avec un joli final en neige … autant dire que c’est plus vraiment ça. Le glacier n’est plus que l’ombre de lui-même, on n’a pas sorti les crampons. L’arête est sympa, pour la montée on est restées bien sur le fil pour profiter des endroits les plus grimpants. C’est jamais dur, mais pour les filles qui avaient surtout fait des courses en neige jusqu’ici, ça leur a apporté un p’tit supplément d’aventure.

En arrivant au sommet, Débora était émue. Et son émotion s’est vite propagée à tout le groupe; Evidemment, comparé aux grands sommets des Alpes, ce n’est pas grand chose ce Lagginhorn. Mais c’est hyper touchant d’avoir la chance de le partager avec ses potes. On a pu profiter du sommet pour nous toutes seules et faire une belle pause avant d’entamer l’interminable descente par le même chemin. Le défi de l’après-midi était de trouver les cairns, comme le bien-nommé « cairn du Père-Noël » que nous cherchons encore !

Arrivées sur le crouille-glacier, nous nous faisons surprendre par une chute de pierres qui déboulent sans crier gare, avec un immense péleu qui passe entre Claudia et Débora et qui nous foutera une belle frousse. Ça aura le mérite de nos donner le coup d’adrénaline nécessaire pour garder notre pleine concentration jusqu’à la sortie de la vire câblée.

On rejoint Hohsaas où ma pote Sarah gardienne durant cet été. Par chance elle a congé ce soir, et nous passerons une bien chouette soirée en sa compagnie. Le lundi matin, il flotte, tant pis pour le Jegihorn. On rentre sous un ciel gris mais le soleil est dans nos cœurs ! Alors, on fait quoi l’année prochaine ?