Grisighorn

Été 2022, va falloir revoir les plans

Pas mal de nos plans pour l’été 2022 sont en train de tomber à l’eau vu les conditions particulièrement pourries de nos glaciers. On ressort la fameuse liste des courses rocheuses et plans B en tous genres dont le Grisighorn tenait la tête de liste. Ça ne vous dit rien ? C’est une belle montagne dans la région de Belalp. Son arête sud en gneiss prisu mérite largement de faire le déplacement jusque là !

arête S à gauche, descente par l’arête E à droite

Debout à 4h00, on roule jusqu’à Blatten où on prend la première benne de 6h50 pour Belalp. On pense pouvoir faire l’approche à la fraîche… mon oeil oui. Il fait déjà hyper chaud et il n’y a pas un souffle d’air, je savais que cette montée serait casse-pieds mais c’est pire que ce que j’avais imaginé. On n’a pas marché une heure que j’ai déjà sifflé mon litre et demi d’eau. Heureusement il y a plein de ruisseaux et j’ai l’estomac solide, je refais le plein avant d’entamer l’arête.

Il y a une autre cordée devant nous, un papa et son fils super sympas, sinon personne. Le rocher est super beau, Pål galope devant et je suis sans trop de peine, c’est vraiment chouette. On arrive à la brèche où la cordée précédente a installé le rappel et nous laisse utiliser leur corde. On fais une bonne pause tous les quatre ensemble à l’ombre et on en profite pour réviser nos connaissances linguistiques en lisant le topo du CAS: Rippe, Rinne, Abbruch et Aufschwung n’auront plus de secret pour nous !

La suite est toujours aussi belle avec un petit pas un peu retord et pas facile à négocier en grosse mais Pål s’en sort comme un chef.

La fin est relativement facile et s’avale vite corde tendue, ça se protège facilement sur des béquets. Sommet ! Et j’ai presque plus rien à boire, je vendrais mon rein pour une grande panachée et un lac de montagne glacé …

La descente était comme attendue. Longue et chiante. Mais on a fini par arriver au bout. Et surtout au ruisseau, pour refaire le plein et se passer la tête sous la flotte. Une fois revenus à température normale, on a eu tout loisir de se retourner pour admirer le magnifique itinéraire réalisé durant cette journée et n’en garder que le meilleur, comme d’hab. L’être humain est quand même bien fait.

Hommage à mon premier de cordée

Il fallait que je vous le dise: Pål, c’est mon idôle. Déjà, il est toujours partant pour tous les plans foireux que je propose et dieu sait si j’en ai, des idées à la con. En plus il grimpe trop bien, il ne perd jamais le moral et ne se met pas à chialer comme sa valeureuse seconde, il arrive à tenir en équilibre sur des arêtes sans mettre les mains par terre et à désescalader sans se rutscher sur le cul. Mais surtout, il me supporte, m’encourage et me coache à longueur de journée. Ça fait trop du bien d’entendre, après un p’tit pas difficile ou un rétablissement hyper élégant dont j’ai le secret: « wouah trop bien mon coeur, continue comme ça ! » 🤣😂 Bref, j’espère que notre cordée va perdurer encore longtemps, à la ville comme à la montagne !

  • Le topo sur CamptoCamp
  • Le topo sur le site du CAS
  • Notre camp de base à Blatten: Blattnerhof – chez Karin et Thomas, on est comme à la maison !

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