Du papet vaudois dans les Bernoises
Cette fois c’est un micro-séjour dans le Walliseroberland qui nous tend les bras. On a 3 jours devant nous, juste ce qu’il faut pour faire un sommet et ressortir du massif tranquillement sans s’enquiller une journée de 12 heures. C’est précieux à nos âges.


On rejoint la cabane Mönchsjoch pour passer la première nuit. On a de la chance de bien supporter l’altitude et en règle générale, dormir à près de 3700m de nous pose pas de problème. Il faut savoir qu’à cette altitude, en plus d’un léger mal de tête, le système digestif est quelques peu mis à mal. Alors avec la double ration de papet vaudois et l’excellente saucisse aux choux servie pour le repas du soir, la nuit a été quelque peu mouvementée 😅.
Au p’tit matin, ce n’est pas la grande forme et on se fait violence pour avaler quelques morces avant de se mettre en route. Les fantastiques lumières du matin et l’air frais nous redonnent le sourire.
Une ascension tout en douceur
On descend l’Ewigschneefäld sur une neige bien dure, on se laisse glisser paisiblement jusqu’au plat sous le Gross Grünhorn. On peaute et on commence à monter bien tranquillement, la neige est béton c’est juste magnifique. Quelle chance on a d’être ici ! Il y a un groupe devant nous et deux cordées qui arrivent du Grünegghorn, sinon personne.
On arrive au dépôt des skis sans avoir vu le temps passer, et on s’engage sur l’arête. C’est en excellentes conditions comme tout le reste de l’itinéraire. On est émus d’être ici, sur ce sommet où l’alpiniste qui a donné envie à des générations de p’tits romands de faire de la montagne a perdu la vie. Erhard, on pense fort à toi ❤















On reste bien concentrés pour la descente qui se passe sans encombre. On chausse les skis, le haut est encore assez dur et pas super agréable à skier, mais la suite est plutôt sympa. Il y a quelques beaux passages en moquette avant de s’aventurer dans la la dernière rampe, plus très large. On arrive aux pieds des échelles et on monte à Konkordia. J’adore cette cabane et son aide-gardienne Christine, un vrai rayon de soleil.







Le ski en mai, c’est super !
Après cette toute belle journée, j’avais un soucis: qu’est-ce que j’allais bien pouvoir vous raconter ? C’est pas drôle, une journée où tout se passe bien, sans galère et sans prise de tête, franchement…. Heureusement, on peut compter sur la descente dans le Lötschental pour remonter le niveau. Ça commence inlassablement par la remontée de l’Aletschfirn, 8km pour 450m de D+, la montée la plus plate de la Terre qui fait passer la montée à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard pour du ski de pente raide. On a le temps de mettre de l’ordre dans ses pensées, c’est moins cher qu’une séance chez le psy et surement pas moins efficace.
A la Lötschenlücke, on est contents de descendre, mais pas longtemps ! 10 beaux virages et après c’est une alternance de croûte et de soupe infame. On se réjouit que ça finisse, et ça arrive bien assez tôt ! Encore une grosse heure de marche, dans la caillasse et les vernes, avec un sac de 3 tonnes sur le dos. Non vraiment, le ski en mai c’est super !











- la trace GPS du Gross Grünhorn
- et la trace de la descente dans le Lötschental, ne me remerciez pas, c’est cadeau !