Riffelhorn – Egg

Claudia, Pål et moi arrivons à Zermatt un mercredi soir de novembre. Tous les restaus sont fermés pour cause de pandémie, c’est d’un glauque. On n’est pas vraiment fan de la foule, mais quand même, quelle année pourrie.

Le lendemain nous prenons le train pour Rotenboden. Alors qu’en temps normal il y a des trains toutes les 15 minutes, aujourd’hui c’est toutes les deux heures. Pas intérêt à le louper !

On veut emmener Claudia faire Egg, une chouette voie que nous avions déjà fait il y a quelques années. L’approche est exposée, on s’encorde rapidement. Au lieu de faire un rappel tranquille, Pål nous embarque dans une désescalade mal commode sur une dalle sans adhérence. On se gueule un peu dessus, enfin surtout moi, prémices à une journée un peu tendue.

La voie est toujours top, sur du rocher magnifique, prisu, c’est bien équipé, franchement c’est génial. On se trompe dans la dernière longueur: forts de nos souvenirs, on s’embarque dans le dièdre à gauche au pris d’un tirage de fous… alors qu’un nouvelle variante à été équipée droit sur le pilier. On ne se rendra compte de notre erreur que trop tard. On fait les malins au sommet, c’est super beau, mais j’ai déjà la tête un peu absorbée par la descente, super enneigée et sans traces.

J’essaie de me rappeler où était le premier relai de rappel et finalement on le trouve assez vite. Malgré tout il n’est pas super facile à atteindre, Pål nous mouline jusqu’au relai et descend ensuite lui-même en courant sans aucun assurage, ce qui me fait légèrement péter un plomb. Aaah l’harmonie du couple en montagne, c’est beau !

Finalement, chacun y mettant du sien, on finit par arriver en bas sans encombres, la descente a été une petite course en soi. Je me fais encore un peu gueuler dessus pour finir correctement la journée. Un partout, balle au centre, Claudia a arbitré cela avec brio 😉

Je vous laisse avec les photos, elles n’ont pas le son, on a même l’air heureux !