C’était l’année passée à la Dent Blanche, Gérald m’avait parlé de ce sommet du canton d’Uri. J’ai trouvé le nom marrant et imprononçable et je ne sais pas pourquoi, il est resté dans un coin de ma tête.
Alors quand on s’est mis à chercher un truc à faire pour occuper un lundi de congé providentiel, j’ai ressorti le Trotzigplangg ! D’après le topo, ça me paraissait faisable pour mon maigre niveau, la montée à la cabane est modeste et compense les 3 heures de voiture pour arriver au col du Susten.
Nous avons été accueilli comme des rois à la Sustlihütte, le gardien est d’excellents conseils et la gardienne forçait Pål a finir les plats, ils sont tout de suite devenus potes !
L’approche est assez courte, mais nous avons eu besoin des crampons pour franchir le dernier névé, raide et gelé, avant l’attaque. Devant nous, deux cordées , derrière, deux cordées d’Alsaciens suivit de pleins d’autres. Et c’est un lundi ! Qu’est-ce que cela doit être le dimanche ! Il y a pas mal d’attente, mais l’ambiance est vraiment sympa. Une longueur me pose quelques problème en grosses, mais François qui suit juste derrière me donne les tuyaux nécessaires pour me sortir de ce mauvais pas.
Nous faisons une belle pause au sommet et repartons quasi en même temps qu’une cordée de suisse-allemands. Nous partagons nos cordes pour les trois rappels et gagnons ainsi pas mal de temps. Comme d’habitude je suis un peu le boulet de l’équipe, mais les trois autres m’aident dans les pas de desescalade dans du rocher pourri. La solidarité des montagnards envers les boulets est magnifique, merci les gars.
Une courte pause Panach’ à la cabane et nous filons à la voiture, enfin, c’était sans compter l’appel d’une rivière cristalline… on a pas pu s’empêcher de faire trampette !
C’est une super région et il y a des tas de belles sorties à faire. On reviendra, c’est sur !
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