C’est rare que je consacre un billet de blog uniquement à une montée en cabane, mais celle-là, exceptionnelle à plus d’un titre, le mérite amplement !
J’ai entendu dire que c’était la plus longue montée en cabane de Suisse en terme de kilomètres. Aucune idée si c’est vrai, mais une chose est sure: la Baltschiederklause, perchée sur son nid d’Aigle au fond de la vallée éponyme, se mérite: depuis la gare d’Ausserberg, se sont 15 kilomètres et près de 1800 mètres de dénivellation positive qui vous attendent.
Moyennant finances, il est possible de monter un poil plus haut en voiture jusqu’au lieu-dit « Choruderri » réduisant le parcours de 3 kilomètres et 200 mètres de dénivelé, mais il reste de toute façon une belle trotte. Le bisse de Niwärch (attention au vertige, si sensible privilégier le tunnel), le hameau de Eiiltini, la chapelle de Hohbitzu sont autant de curiosités à visiter au passage et qui font passer le temps bien rapidement.
A une heure du but, un bidon rempli de boissons fraîches pour retrouver des forces avant l’attaque du dernier raidillon donne le ton sur ce que sera l’accueil de la gardienne Jolanda: une femme pleine d’énergie positive, aux petits soins avec ses hôtes et qui se soucie du bien-être de chacun. Ses messages d’encouragement sont écrits sur les gros blocs dans la dernière montée: « s’isch nümme wiit », « Go go go » avec des smileys souriants. Après un dernier petit passage équipé d’une corde, elle apparaît sur son promontoire, la belle cabane à l’ancienne avec ses volets rouges et blancs.
A la Baltschiederklause, on n’est pas un numéro ou un porte-monnaie sur patte. Nous avons eu un accueil incroyable de la part de Jolanda et Ruedi, qui s’inquiètent tout les jours de savoir si leurs hôtes sont bien arrivés à destination, passant des coups de fil jusque tard dans la nuit pour s’assurer que tout le monde est en sécurité. Certes, c’est le boulot du gardien de cabane, du moins à mes yeux, mais cela se perd de plus en plus. Bref, je propose qu’ils aillent donner des cours de bienveillance aux gardiens de certaines cabanes hyper fréquentée de la rive gauche, ça leur ferait du bien.
Nous y avons passé trois nuits , la suite de nos aventures vous sera racontée dans un prochain post. Celui-ci n’a qu’un seul message: Allez-y ! Que vous soyez randonneur, traileur, alpiniste du dimanche dans notre style ou alors à la recherche d’un défi conséquent comme le Bietschhorn ou l’arête Blanchet au Breithorn, la Baltschiederklause dépassera largement vos attentes !
















